Ecoutez-moi vous les ringards Ecologistes du sam'di soir Cette chanson-là vaut pas un clou Mais je la chante rien que pour vous Vous qui voulez du beau gazon Des belles pelouses des p'tits moutons Des feuilles de vigne et des p'tites fleurs Faudrait remettre vos montres à l'heure Moi j'suis amoureux de Paname Du béton et du macadam Sous les pavés ouais c'est la plage Mais l'bitume c'est mon paysage Le bitume c'est mon paysage Ecoutez-moi vous les ringards Ecologistes des boul'vards Vos beaux discours y'en a plein l'dos Y'a du soleil dans les ruisseaux La Tour Montparnasse elle est belle Et moi j'adore la Tour Effeil Y'a plein d'amour dans les ruelles Et d'poésie dans les gratt'ciel Moi j'suis amoureux de Paname Du béton et du macadam Sous les pavés ouais c'est la plage Mais l'bitume c'est mon paysage Le bitume c'est mon paysage Ecoutez-moi vous les ringards Ecologistes des grands soirs La pollution n'est pas dans l'air Elle est sur vos visages blêmes Moi j'aime encore les pissotières J'aime encore l'odeur des poubelles J'me parfume pas à l'oxygène L'gaz carbonique c'est mon hygiène Moi j'suis amoureux de Paname Du béton et du macadam Sous les pavés ouais c'est la plage Mais l'bitume c'est mon paysage Le bitume c'est mon paysage
Y'a eu Antoine avant moi Y'a eu Dylan avant lui, Aprés moi qui viendra Aprés moi c'est pas fini On les a récupérés Oui mais moi on m'aura pas Je tirerai le premier Et j'viserai au bon endroit J'ai chanté 10 fois, 100 fois J'ai hurlé pendant des mois J'ai crié sur tous les toits Ce que je pensais de toi Société société Tu m'auras pas J'ai marché sur bien des routes J'ai connu bien des pat'lins Partout on vit dans le doute Partout on attend la fin J'ai vu occuper ma ville Par des cons en uniformes Qu'étaient pas vraiment virils Mais qui s'prenaient pour des hommes J'ai chanté 10 fois, 100 fois J'ai hurlé pendant des mois J'ai crié sur tous les toits Ce que je pensais de toi Société société Tu m'auras pas J'ai vu pousser des barricades J'ai vu pleurer mes copains J'ai entendu les grenades Tonner au petit matin J'ai vu ce que tu faisais Du peuple qui vit pour toi J'ai connu l'absurdité De ta morale et de tes lois J'ai chanté 10 fois, 100 fois J'ai hurlé pendant des mois J'ai crié sur tous les toits Ce que je pensais de toi Société société Tu m'auras pas Demain, prends garde à ta peau A ton fric, à ton boulot Car la vérité vaincra La Commune refleurira Mais en attendant, je chante Et je te crache à la gueule Cette petite chanson méchante Que t'écoutes dans ton fauteuil J'ai chanté 10 fois, 100 fois J'ai hurlé pendant des mois J'ai crié sur tous les toits Ce que je pensais de toi Société société Tu m'auras pas
Non ne crois pas fillette Me retenir encore Dans tes rues sans violettes Dans ton triste décor N'essaie pas de me suivre Déserte mes rivages Loin de toi je veux vivre De plus beaux paysages Petite fille des sombres rues éloigne-toi Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras J'ai trop longtemps vécu Dans de pauvres ruelles Trop longtemps attendu Un dernier arc-en-ciel J'ai besoin de soleil Et d'horizons moins gris Je veux voir les merveilles Que près de toi j'oublie Petite fille des sombres rues éloigne-toi Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras Je ne suis pas de ceux Que chasse la lumière Et qui vivent heureux Un éternel hiver De l'amour je ne veux Que les filles des rivières Lorsque j'aime les yeux J'aime aussi la chaumière Petite fille des sombres rues éloigne-toi Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras Nos chemins se séparent Entends la vie m'appelle Je quitte les trottoirs Et tes grises dentelles Je pars pour des royaumes Où l'on m'attend peut-être Où le bonheur embaume Et donne un air de fête Petite fille des sombres rues éloigne-toi Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras Laisse-moi m'en aller Je n'ai plus rien à dire Mais si tu veux pleurer N'essae pas de sourire Retourne dans ta nuit Au fond de tes faubourgs Retourne dans l'ennui Qui habite tes jours Petite fille des sombres rues éloigne-toi Petite fille aux yeux perdus tu m'oublieras
Moi j'aime bien chanter la racaille La mauvaise herbe des bas quartiers Les mauvais garçons la canaille Ceux qui sont nés sur le pavé J'ai du mal à les chanter Tellement qu'elles sont tristes mes histoires Mais celle que j'vais vous raconter Elle fait même pleurer ma guitare Ecoutez-la ma java sans joie C'est la java d'un p'tit gars Ecoutez-là ma java sans joie La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi Sa mère l'avait eu un beau soir Alors qu'elle s'y attendait pas Il est né près des grands boul'vards Sur le pavé humide et froid Il a jamais su l'nom d'son père Puisque sa vieille vingt fois par jour Pour dix sacs s'envoyait en l'air Dans un boxon d'la rue du Four Ecoutez-la ma java sans joie C'est la java d'un p'tit gars Ecoutez-là ma java sans joie La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi Après avoir quitté l'école Ou qu'y s'est pas trop attardé Il s'est mis dans la cambriole Avec ses copains de Saint-Mandé Il a voyouté quelques temps Avec Dédé le surineur Avec Julot d'Ménilmontant Et toute la bande du Sacré-Coeur Ecoutez-la ma java sans joie C'est la java d'un p'tit gars Ecoutez-là ma java sans joie La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi Il commençait à s'faire un nom Et dans les petits bals musettes Lorsque jouait l'accordéon On voyait tourner sa casquette Il buta son premier larron Alors qu'il n'avait pas vingt ans Le crime c'était sa vocation L'arnaque c'était son tempérament Ecoutez-la ma java sans joie C'est la java d'un p'tit gars Ecoutez-là ma java sans joie La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi Dans l'quartier où y f'sait son beurre Y'a des gens qui l'appellaient Monsieur Mais les flics ces petits fouineurs Ne le quittaient jamais des yeux Quand il a eu un peu trop d'sang Sur ses doigs couverts de bijoux Ils l'ont ficelé sur du bois blanc Et ils lui ont tranché le cou Ecoutez-la ma java sans joie C'est la java d'un p'tit gars Ecoutez-là ma java sans joie La java d'un p'tit gars qu'était sans foi ni loi
Ecoutez ça les aminches Les escarpes et les marlous C'est d'histoire d'un drôle de grinche Tronche d'amour gueule de voyou C'est une histoire féroce Qui f'ra pleurer les frangins Qui f'ra chialer les gosses De Belleville jusqu'à Pantin Pleurez pas dans vos mouchoirs Non ça n'est pas mon histoire C'est l'histoire triste et sordide D'un gigolo d'la Vache Noire Qu'aimait d'un amour stupide Une bourgeoise des boul'vards L'avait pas une gueule trop moche Sous sa casquette de fortif Y traînait à la Bastoche Où c'est qu'y jouait du canif Pleurez pas dans vos mouchoirs Non ça n'est pas mon histoire C'était le roi des barrières L'as de la java musette L'tombeur des bals populaires D'La Chapelle à La Vilette Enfin bref c'était l'bon jules Pas bégueule et presque honnête Il avait pas trop d'scrupules D'gagner sa croûte à Montmertre Pleurez pas dans vos mouchoirs Non ça n'est pas mon histoire Mais l'angoisse c'est qu'un beau soir Il a rencontré c'te môme Son sourire en balançoire Ses grands airs et ses diplômes L'aurait mieux fait d'la maquer Su'l'troittoir pour trois cents balles Plutôt que d's'amouracher De cette salope en cavale Pleurez pas dans vos mouchoirs Non ça n'est pas mon histoire Depuis qu'il l'a dans la peau C'est plus l'marlou qu'j'ai connu Y parle de s'mettre au boulot De plus traîner dans les rues Pour y offrir des dentelles Y renonce même au fric-frac Aux coups d'surin et d'semelles Aux combines et à l'arnaque Les escarpes et les marlous Qui traînez su'l'macadam Faites-vous plutôt couper l'cou que d'en pincer pour une grande dame Pleurez pas dans vos mouchoirs Non ça n'est pas mon histoire
Andy Warhol à la Coupole Peint les gambettes de Mistinguett Ils les dessine très longilignes Leur donne la forme du coup d'un cygne Lewis Caroll à la Coupole parle de fillettes en salopette Il les devine vêtues de jean's Pleine de paillettes sur les pomettes Elles me fascinent toutes ces gamines Avec leurs mines de Marilyn Sortant d'l'école vers la Coupole Elles caracolent et elles racolent Quand vient le soir J'aime aller boire Un verre d'alcool à la Coupole Pour faire du gringue à toutes ces dingues A toutes ces folles bien trop frivoles Toutes les idoles de la Coupole Les midinettes les gigolettes Les Caroline en crinolines Ne sont en fait que des starlettes
Ils s'embrassent au mois de Janvier Car une nouvelle année commence Mais depuis des éternités L'a pas tell'ment changé la France Passent les jours et les semaines Y'a qu'le décor qui évolue La mentalité est la même : Tous des tocards tous des faux culs Ils sont pas lourds en février A se souvenir de Charonne Des matraqueurs assermentés Qui fignolèrent leur besogne La France est un pays de flics A tous les coins d'rue y'en a 100 Pour faire règner l'ordre public Ils assassinent impunément Quand on exécute au mois d'mars De l'autr'côté des Pyrénées Un arnachiste du Pays basque Pour lui apprendre à s'révolter Ils crient ils pleurent et ils s'indignent De cette immonde mise à mort Mais ils oublient qu'la guillotine Chez nous aussi fonctionne encore Etre né sous l'signe de l'hexagone C'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment Et le roi des cons sur son trône J'parierai pas qu'il est all'mand On leur a dit au mois d'avril A la télé dans les journaux De pas se découvrir d'un fil Que l'printemps c'était pour bientôt Les vieux principes du seizième siècle Et les vieilles traditions débiles Ils les appliquent tous à la lettre Y m'font pitié ces imbéciles Ils se souviennent au mois de mai D'un sang qui coula rouge et noir D'une révolution manquée Qui faillit renverser l'Histoire J'me souviens surtout d'ces moutons Effrayés par la Liberté S'en allant voter par millions Pour l'ordre et la sécurité Ils commémorent au mois de juin Un débarquement d'Normandie Ils pensent au brave soldat ricain Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui Ils oublient qu'à l'abri des bombes Les Francais criaient "Vive Pétain" Qu'ils étaient bien planqués à Londres Qu'y'avait pas beaucoup d'Jean Moulin Etre né sous l'signe de l'hexagone C'est pas la gloire en vérité Et le roi des cons sur son trône Me dites pas qu'il est portugais Ils font la fête au mois d'juillet En souv'nir d'une révolution Qui n'a jamais éliminé La misère et l'exploitation Ils s'abreuvent de bals populaires D'feux d'artifice et de flonflons Ils pensent oublier dans la bière Qu'ils sont gourvernés comme des pions Au mois d'août c'est la liberté Après une longue année d'usine Ils crient "Vive les congés payés" Ils oublient un peu la machine En Espagne en Grèce ou en France Ils vont polluer toutes les plages Et par leur unique présence Abimer tous les paysages Lorsqu'en septembre on assassine Un peuple et une liberté Au coeur de l'Amérique latine Ils sont pas nombreux à gueuler Un ambassadeur se ramène Bras ouverts il est accueilli Le fascisme c'est la gangrène A Santiago comme à Paris Etre né sous l'signe de l'hexagone C'est vraiment pas une sinécure Et le roi des cons sur son trône Il est francais ça j'en suis sûr Finies les vendanges en octobre Le raisin fermente en tonneau Ils sont très fiers de leurs vignobles Leur Côtes-du-Rhône et leur Bordeaux Ils exportent le sang de la terre Un peu partout à l'étranger Leur pinard et leur camenbert C'est leur seule gloire à ces tarrés En Novembre au salon d'l'auto Ils vont admirer par milliers L'dernier modèle de chez Peugeot Qu'ils pourront jamais se payer La bagnole la télé l'tiercé C'est l'opium du peuple de France Lui supprimer c'est le tuer C'est une drogue à accoutumance En décembre c'est l'apothéose La grande bouffe et les p'tits cadeaux Ils sont toujours aussi moroses Mais y'a d'la joie dans les ghettos La Terre peut s'arrêter d'tourner Ils rat'ront pas leur réveillon Moi j'voudrais tous les voir crever Etouffés de dinde aux marrons Etre né sous l'signe de l'hexagone on peut pas dire qu'ca soit bandant si l'roi des cons perdait son trône y'aurait 50 millions de prétendants
Pour toutes les fleurs du béton Pour tous les gamins de Paris J'ai composé cette chanson Pour éclairer leurs sombres nuits Pour ceux qui vivent sur le bitume Qui n'ont jamais vu le gazon Qui ne connaissent que la brume Qui n'ont qu'un ciel gris pour plafond Ecoutez-moi les gavroches Vous les enfants de la ville Non Paris n'est pas si moche Ne pensez plus à l'an 2000 Ouvrez vos yeux pleins d'innocence Sur un Paris qui vit encore Et qui fera de votre enfance Le plus merveilleux des décors Voyez plus loin que l'horizon Le temps n'a pas tout démoli Les rues sont pleines de chansons Les murs ne sont pas toujours gris Ecoutez-moi les gavroches Vous les enfants de la ville Non Paris n'est pas si moche Ne pensez plus à l'an 2000 Traînez vos vies dans les ruelles Dans les vieux bistrots dans les cours Et sur les pavés éternels Qui n'ont pas quitté les faubourgs Allez respirer sur la Butte Tous les parfums de la commune Souvenis de Paris qui lutte Et qui pleure parfois sous la lune Ecoutez-moi les gavroches Vous les enfants de la ville Non Paris n'est pas si moche Ne pensez plus à l'an 2000
Rita donne-moi ton coeur Rita donne-moi ta main Rita donne-moi ta soeur Rita nous partons demain
Camarade bourgeois Camarade fils-à-papa La Triumph en bas d'chez toi Le p'tit chèque en fin de mois Regarde-toi ah ah ah Regarde-toi ah ah ah Camarade bourgeois Camarade fils-à-papa T'as vraiment pas l'air con Quand tu sors le dimanche Ton petit complet-veston Et ta chemise blanche Regarde-toi ah ah ah Regarde-toi ah ah ah Cammde bourgeois Camarade fils-à-papa Tu roules en Ferrari Ou en Lainborghini Tu roules des épaules Tu te crois super drôle Regarde-toi ah ah ah Regarde-toi ah ah ah Camarade bourgeois Camarade fils-à-papa Je sais, ton père est patron Faut pas en faire un complexe Le jour d'la révolution On lui coupera qu'la tête Regarde-toi ah ah ah Regarde-toi ah ah ah Camarade bourgeois Camarade fils-à-papa, Tu passes ton temps au drugstore Sur les Champs-Élysées Tu te crois très très fort T'es jamais qu'un minet Regarde-toi ah ah ah Regarde-toi ah ah ah Camarade bourgeois Camarade fils-à-papa Rejoins les rangs de la pègre Tu Prendras vraiment ton pied Ne sois plus une petite pède Nous sommes tous des défoncés Regarde-moi ah ah ah Regarde-moi ah ah ah Regarde-moi ah ah ah Regarde-moi ah ah ah
C'était un gringalet Pas vraiment laid Mais il était Né à Paname Tous ceux qui l'connaissaient y disaient qu'y savait causer aux dames C'était pas un tocard Un ringard Un traîne boul'vard On l'app'lait l'Saint-Bernard Le Mozart Du pont des Arts C'était pas un dragueur Un flambeur De fin d'semaine Il amenait nos p'tites soeurs un quart d'heure Au bord d'la Seine Il avait pas eu d'père Pas eu d'mère Ni d'anniversaire Il était né un soir Rue Rochechouart Près d'une Poubelle Il avait pas eu d'chance Ni d'vacances Dans son enfance Mais quand fallait d'l'ambiance Sa seule présence C'était Byzance C'était un bon copain Y méritait bien Cette chansonnette Car il est mort de faim Un beau matin Rue d'la Roquette Ma chanson se termine Ce m'déprime C'est pas humain Moi j'aime pas les chansons Ou les héros Y meurent à la fin
Quand la Marie que j'aimais S'amenait en minaudant Dans mon nid au mois de mai J'avais jamais mal au dents De tout Marie émanait Le beau le doux le mignon Mais dans ma menue monnaie Y'avait pas le mot million Marie n'était pas mémère Elle aimait bien ma moumoute Mes mimiques ma marinière Et mes manières de mammouth Les amis de mon aimée M'amusaient mais allons donc Les habits amidonnés Ils donnaient dans le bidon Mais Marie ma muse ma reine N'était pas des masses ma mie La muse ment et l'amant peine Si j'puis m'exprimer ainsi C'est décidé dès demain J'ai des idées détonnantes Je vais demander la main de Marie si ça l'enchante Si j'aimais sa tombola Si jamai ça tombe à l'eau Mon amante deviendra Ben voyons l'amante à l'eau
Ich liebe dich Greta Ich liebe da gretich Ich liebe tach gredi Dis-moi pourquoi Greta Dis-quoi pourta gremoi Dis-ma pourqua gros tas Y'a un mur entre toi et moi I love you Greta I lobe ya gretou I louve yo Grata Dis-moi pourquoi Greta Dis-quoi pourta gremoi Dis-ma pourqua gros tas Y'a un mur entre toi et moi Oh oui je t'aime Greta Oh ouaime je t'a gretoui oh oua je t'oui gretaime Dis-moi pourquoi Greta Dis-quoi pourta gremoi Dis-ma pourqua gros tas Y'a un mur entre toi et moi Dis-moi warum Greta Dis-moi pourquoi Greta Pourquoi qu't'habites à Berlin-Est Pourquoi qu'j'habite à Berlin-Ouest